Depuis les années 1990, les institutions de la Commission Géologique Nationale accordent une priorité croissante aux activités d'inventaire et de recherche minérale sur le lithium et d'autant plus intensivement au cours des 15 dernières années.

L'intérêt pour le lithium portugais a augmenté en 2016, année durant laquelle 30 nouvelles demandes de prospection et de recherche de ce métal ont été faites.

La forte demande est animée par le marché en pleine croissance des batteries lithium-ion: sans lequel notre ordinateur ne s'allume pas, l'iPhone ne fonctionne pas et la voiture électrique ne démarre pas…

C'est pourquoi le Portugal est en course pour la ressource minérale la plus recherchée du moment. Il se situe dans le "top 10" des réserves de lithium dans le monde, occupant la huitième place en 2017. Au-delà de la Chine et de l'Australie, le lithium est concentré en Amérique du Sud entre le Chili, l'Argentine et la Bolivie. Cette dernière stockant la moitié des réserves mondiales connues et inexploitées. Son lithium y est facilement produit à partir de lacs salés. A la différence du lithium au Portugal, toujours combiné avec d'autres espèces minérales, obtenu à partir de pegmatites (roches), dont le processus d'extraction est beaucoup plus coûteux.

Depuis, plusieurs associations environnementales, des maires et habitants se sont prononcés contre la prospection et l'exploitation polluante du lithium. Le gouvernement arguant en revanche que cette ressource est essentielle à la transition énergétique.

Une étude de l'association environnementale QUERCUS révèle que si le gouvernement va de l'avant avec sa campagne d'exploration du lithium, le Portugal "ne pourra pas se conformer à la neutralité carbone ».

Lisbonne Mémoires
A.L./L.L.

Sources :

http://www.encontrociencia.pt/files/sB_51530_s6_4_Mario%20Machado%20Leite_Co_@.pdf

https://www.publico.pt/2019/08/26/economia/noticia/quercus-litio-falhar-metas-descarbonizacao-1884470

Photo : Carla Gottgens.